Sécrétion de déhydroépiandrostérone chez des hommes et des femmes âgés en bonne santé : effets de l’administration de testostérone et d’hormone de croissance chez les hommes âgés

Contexte

Le vieillissement est associé à une diminution de l’activité des stéroïdes gonadiques et de l’axe GH/IGF-I. On ne sait pas si ces changements contribuent au déclin parallèle de la production de déhydroépiandrostérone (DHEA) et de sulfate de DHEA (DHEAS), ni quels sont les effets de l’administration de stéroïdes sexuels et/ou de GH sur la production de DHEA et de DHEAS.

Objectif de l’étude

Notre objectif était d’évaluer les concentrations matinales de DHEAS et la dynamique de sécrétion nocturne de DHEA chez des hommes et des femmes âgés en bonne santé, avant et après l’administration chronique de stéroïdes sexuels seuls, de GH seule, de stéroïdes sexuels combinés à la GH ou d’un placebo seul.

Conception

Nous avons comparé la dynamique sécrétoire nocturne de la DHEA (de 2000 h à 0800 h, échantillonnage toutes les 20 min, analyse par déconvolution multiparamétrique et algorithmes d’entropie approximative) chez des hommes (n = 68) et des femmes (n = 36) âgés en bonne santé (65-88 ans), avant et après 26 semaines d’administration de stéroïde(s) sexuel(s) seul(s) [testostérone (T) chez les hommes ou œstrogène/progestérone chez les femmes], de GH seule, de stéroïde(s) sexuel(s) combiné(s) à la GH, ou de placebo seul.

Résultats

Les concentrations matinales de DHEAS étaient plus faibles, le taux de production pulsatile nocturne de DHEA, la fréquence et l’amplitude des salves étaient plus élevés et la demi-vie était plus courte chez les femmes (P<0,05). Les concentrations nocturnes intégrées de DHEA, le taux de production total et l’entropie approximative ne différaient pas de manière significative selon le sexe. En raison de la petite taille des groupes de traitement chez les femmes, seuls les résultats de l’intervention hormonale chez les hommes sont présentés. Chez les hommes, l’administration de T et de T plus GH a diminué de manière significative les concentrations nocturnes intégrées de DHEA, mais pas les concentrations matinales de DHEAS. La GH seule n’a pas eu d’effets significatifs sur la sécrétion nocturne de DHEA ou sur la DHEAS matinale.

Conclusions

La sécrétion nocturne spontanée de DHEA est sexuellement dimorphique chez les personnes âgées en bonne santé, et l’administration de T diminue la sécrétion nocturne de DHEA chez les hommes âgés. La signification clinique de la modulation de la sécrétion de DHEA par les stéroïdes sexuels chez les personnes âgées reste à élucider.

Changements dans la concentration sérique de DHEA par rapport à la ligne de base après 26 semaines de testostérone (T), d’hormone de croissance (GH) ou de la combinaison (T + GH) chez les hommes âgés en bonne santé.
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