Les faibles taux sériques de déhydroépiandrostérone et de sulfate de déhydroépiandrostérone sont associés à la maladie coronarienne chez les hommes atteints de diabète de type 2

Objectifs

Les hormones sexuelles jouent un rôle important dans la pathogenèse des maladies cardiovasculaires (MCV). Cette étude transversale visait à explorer les associations entre la déhydroépiandrostérone (DHEA) et le sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEAS) et les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux chez des patients d’âge moyen et des personnes âgées souffrant de diabète de type 2 (DT2).

Matériels et méthodes

Au total, 995 patients atteints de DT2 ont été inclus dans l’analyse de l’étude. Les taux sériques de DHEA et de DHEAS ont été quantifiés par chromatographie liquide et spectrométrie de masse en tandem. Des analyses de régression logistique binaire ont été effectuées pour évaluer les associations de la DHEA et de la DHEAS avec les maladies coronariennes et les accidents vasculaires cérébraux. Une analyse de la courbe ROC (Receiver operating characteristic) a été réalisée pour déterminer les valeurs seuils optimales de la DHEA et de la DHEAS pour la détection des maladies coronariennes chez les hommes atteints de DT2.

Résultats de l’étude

Chez les hommes atteints de DT2, après ajustement des facteurs de confusion potentiels dans le modèle 3, le risque de coronaropathie diminuait avec l’augmentation du taux de DHEA sérique [odds ratio (OR) = 0,38, quartile 4 vs. quartile 1 ; intervalle de confiance à 95 % (IC) = 0,16-0,90 ; p = 0,037 pour la tendance]. De manière cohérente, lorsqu’elle est considérée comme une variable continue, cette association reste significative dans le modèle entièrement ajusté (OR = 0,59, IC à 95 % = 0,40-0,87, p < 0,05). Considéré comme une variable continue dans le modèle 3, le niveau de DHEAS sérique était également inversement lié au risque de coronaropathie chez les hommes (OR = 0,56, IC à 95 % = 0,38-0,82, p < 0,05). De même, cette relation est restée statistiquement significative lorsque le DHEAS a été classé en quartiles (OR = 0,27, quartile 4 vs. quartile 1 ; 95% CI = 0,11-0,67 ; p = 0,018 pour la tendance). Les analyses de la courbe ROC ont révélé que les valeurs seuils optimales pour détecter les maladies coronariennes chez les hommes atteints de DT2 étaient de 6,43 nmol/L pour la DHEA et de 3,54 μmol/L pour la DHEAS. En revanche, aucune association significative n’a été trouvée entre la DHEA et la DHEAS d’une part et les accidents vasculaires cérébraux d’autre part chez les hommes et les femmes atteints de DT2 (tous les p > 0,05).

Conclusions

La DHEA et la DHEAS sériques ont été associées de manière significative et négative aux maladies coronariennes chez les hommes d’âge moyen et les hommes âgés atteints de DT2. Cette étude suggère des rôles potentiels de la DHEA et de la DHEAS dans la pathogenèse des maladies coronariennes.

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