Effets in vitro de la déhydroépiandrostérone sur les chondrocytes humains arthrosiques

Objectif

Étudier les effets in vitro de la déhydroépiandrostérone (DHEA) sur les chondrocytes humains atteints d’arthrose.

Conception

Des chondrocytes isolés du cartilage du genou humain arthrosique ont été cultivés en trois dimensions dans des billes d’alginate, sauf pour l’expérience de prolifération cellulaire. Les cellules ont été traitées avec de la DHEA en présence ou en l’absence d’IL-1beta. Les effets sur les chondrocytes ont été analysés à l’aide d’un test au sel interne de 3-(4,5-diméthylthiazol-2yl)-5-(3-carboxyméthoxy-phényl)-2-(4-sulfophényl)-2H-tétrazolium (MTS) (pour la prolifération des chondrocytes), d’un test au bleu de diméthylméthylène (DMB) (pour la synthèse des glycosaminoglycanes (GAG)), et d’un test à l’indole (pour la quantité d’ADN). Les expressions génétiques du collagène de type I et II, des métalloprotéinases-1 et -3 (MMP-1 et -3) et de l’inhibiteur tissulaire de la métalloprotéinase-1 (TIMP-1), ainsi que les expressions génétiques des MMP-1 et -3 induites par l’IL-1béta ont été analysées par transcription inverse et réaction en chaîne de la polymérase (RT-PCR). La synthèse protéique des MMP-1 et -3 et de la TIMP-1 a été déterminée par Western blotting.

Résultats

Le traitement des chondrocytes par la DHEA n’a pas affecté la prolifération des chondrocytes ni la synthèse des GAG jusqu’à une concentration de 100 micro M. L’expression génétique du collagène de type II a été analysée par RT-PCR. L’expression génétique du collagène de type II a augmenté de manière dose-dépendante, tandis que celle du type I a diminué. La DHEA a supprimé l’expression de la MMP-1 de manière significative à des concentrations supérieures à 50 micro M. L’expression du gène de la MMP-3 a également été supprimée, mais sans signification statistique. L’expression de TIMP-1 a été significativement augmentée par la DHEA à des concentrations supérieures à 10 micro M. Les effets de la DHEA sur les expressions génétiques de MMP-1 et -3 étaient plus importants en présence d’IL-1beta, dans laquelle la DHEA a supprimé non seulement MMP-1, mais aussi MMP-3 aux concentrations les plus faibles, 10 et 50 micro M, respectivement. Les résultats du Western blotting étaient en accord avec la RT-PCR, ce qui indique que la DHEA agit au niveau de la transcription des gènes.

Conclusions

Notre étude démontre que la DHEA n’a pas d’effet toxique sur les chondrocytes jusqu’à une concentration de 100 micro M et qu’elle a la capacité de moduler le déséquilibre entre les MMP et TIMP-1 pendant l’arthrose au niveau de la transcription, ce qui suggère qu’elle a un rôle protecteur contre la perte de cartilage articulaire.

Expression génétique du collagène de type I et de type II en fonction de la concentration de DHEA.
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