Des preuves provenant de plusieurs modèles animaux non apparentés et de certaines études menées chez l’homme indiquent les effets immunomodulateurs des androgènes sur divers composants du système immunitaire, en particulier sur les troubles allergiques. Cette étude a évalué les concentrations sériques d’hormones sexuelles chez les femmes souffrant d’allergies.
Pour ce faire, des échantillons de sang ont été prélevés sur 78 participantes afin de détecter les concentrations sériques d’IgE, de testostérone totale, d’estradiol, de progestérone et de DHEA-S. La majorité des sujets (54) ont été traités avec des hormones sexuelles. La majorité des sujets (54) de l’étude étaient des patients consécutifs présentant des pathologies allergiques diagnostiquées par un médecin : 32 souffrant de rhinite allergique, 10 d’asthme et de rhinite, et 12 d’allergies cutanées. En outre, 24 volontaires sains ont été inclus dans la recherche en tant que groupe de contrôle. L’âge moyen des sujets était de 32,54 ans (écart-type ± 11,08 ans, intervalle de 4 à 59 ans). Tous les participants ont déclaré qu’ils n’avaient eu recours à aucun traitement médical pour soulager leurs symptômes avant de prendre part à la recherche.
Ils ont tous subi des tests cutanés pour les aéro-allergènes courants, qui ont été utilisés comme critère de sélection des sujets. Ainsi, les sujets ont été sélectionnés s’ils réagissaient positivement à au moins un aéro-allergène. Leur taille et leur poids ont été mesurés afin de calculer l’IMC.
Des différences statistiquement significatives ont été constatées entre les témoins et les femmes allergiques en ce qui concerne les concentrations sériques d’androgènes (testostérone, p = 0,0017 ; DHEA-S, p = 0,04), ce qui a permis de conclure que la concentration sérique totale de testostérone et de DHEA-S était plus faible chez les femmes souffrant de maladies allergiques que chez les témoins.