L’étude visait à élucider la relation entre les stéroïdes sexuels et la masse musculaire, la force musculaire et le score osseux trabéculaire (TBS) dans une population âgée vivant en communauté.
Nous avons analysé 922 hommes âgés de plus de 60 ans et 1 244 femmes ménopausées. La faiblesse de la force musculaire a été définie comme une force de préhension < 26 kg pour les hommes et < 18 kg pour les femmes, tandis que la dégradation de la microarchitecture osseuse a été définie comme un TBS ≤ 1,2. L’âge moyen était de 70,2 ± 6,8 ans pour les hommes et de 71,2 ± 6,7 ans pour les femmes. Les participants appartenant aux tertiles supérieurs de sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEAS) et de testostérone libre (FT) étaient susceptibles d’être plus jeunes, d’avoir une masse musculaire plus importante et d’avoir une plus grande force de préhension.
D’après les modèles de régression logistique, les hommes appartenant au tertile de FT le plus bas avaient une force musculaire plus faible que ceux appartenant au tertile le plus élevé (odds ratio ajusté [OR] 2,28 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] 1,33-3,91). Les femmes appartenant au tertile le plus bas de DHEAS et de FT avaient une force musculaire plus faible que celles du tertile le plus élevé (OR ajusté pour DHEAS : 1,42 ; IC à 95 % : 1,02-1,99 ; OR ajusté pour FT : 1,77 ; IC à 95 % : 1,26-2,48). En outre, les hommes appartenant au tertile de FT le plus bas présentaient une microarchitecture osseuse dégradée par rapport à ceux du tertile le plus élevé (OR ajusté 2,57, IC à 95 % 1,46-4,51).
Cependant, l’estradiol n’était pas lié à la force musculaire ou à la microarchitecture osseuse chez les deux sexes. En conclusion, chez les hommes âgés, la FT sérique est étroitement associée à la force musculaire et à la microarchitecture osseuse, et chez les femmes ménopausées, la DHEAS sérique et la FT sont liées à la force musculaire.