La déhydroépiandrostérone inhibe la prolifération des cellules musculaires lisses vasculaires humaines indépendamment des EI et des RE

La déhyroépiandrostérone (DHEA), un stéroïde dérivé des glandes surrénales, a été cliniquement impliquée dans la protection contre la maladie coronarienne et expérimentalement dans l’inhibition de l’athérosclérose et de la progression de la plaque.

La DHEA étant métabolisée enzymatiquement en androgènes ou en œstrogènes, il n’est pas clair si la DHEA exerce ses effets directement ou après conversion en ces hormones, qui sont toutes deux associées à des voies d’action bien caractérisées.

Nous avons donc examiné les effets de la DHEA sur la prolifération des cellules musculaires lisses vasculaires humaines (VSMC) en culture en présence ou en l’absence de l’antagoniste du RE ICI 182,780 et de l’antagoniste de l’AR flutamide et nous les avons comparés aux effets du 17beta-estradiol, de l’androstènedione et de la T. Nous avons également déterminé l’affinité de la DHEA pour le RE et l’AR dans les VSMC et sa liaison spécifique dans les cellules intactes. Pour explorer un mécanisme possible de l’action de la DHEA dans ces cellules, nous avons mesuré la phosphorylation de l’ERK-1, de la protéine kinase c-jun N-terminale et de la p38 (trois membres de la superfamille MAPK).

La DHEA et le 17bêta-estradiol ont tous deux inhibé de manière significative les augmentations de la prolifération des VSMC induites par le facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGF)-BB, tandis que l’androstènedione et la T ont augmenté la prolifération. Bien que l’inhibition de l’effet du PDGF induite par l’E2 ait été abolie par l’ICI 182,780 et que la stimulation induite par la T ait été abolie par le flutamide, aucun des antagonistes des récepteurs n’a modifié l’effet inhibiteur de la DHEA. Les études de liaison ont confirmé la présence de RE et de RA ; la DHEA a montré une affinité minimale pour l’un ou l’autre des récepteurs mais s’est liée spécifiquement et avec une grande affinité aux récepteurs putatifs dans les cellules intactes.

Après 4 heures d’incubation avec la DHÉA (1-100 nM), la phosphorylation de l’ERK1 a été significativement réduite de manière dose-dépendante, alors que ni l’activité de la protéine kinase c-jun N-terminale ni celle de la kinase p38 n’ont été modifiées par le PDGF-BB ou la DHÉA. La DHEA inhibe la prolifération des VSMC humaines par un mécanisme indépendant des EI ou des RE, probablement par l’intermédiaire d’un récepteur spécifique de la DHEA qui implique les voies de signalisation ERK1.

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