Malgré de nombreuses recherches d’observation et d’intervention, l’association entre les concentrations de sulfate de déhydroépiandrostérone (DHEAS) et la cognition à un âge avancé n’est toujours pas claire. Cette étude a examiné les relations transversales et longitudinales entre le DHEAS plasmatique et la fonction cognitive dans une vaste cohorte représentative au niveau national d’hommes et de femmes âgés de 50 ans et plus.
Les données ont été analysées à partir de 5061 participants (âge moyen 65,1, écart-type 8,61) qui ont effectué des tests de mémoire, de fluidité verbale et de vitesse de traitement au début de l’étude et deux ans plus tard. L’âge, l’éducation, l’état civil, l’emploi rémunéré, les symptômes dépressifs, la mobilité réduite, les maladies coronariennes et le diabète ont été pris en compte comme covariables, et les analyses ont été stratifiées en fonction du sexe.
Nous avons trouvé des associations positives au départ entre la concentration de DHEAS et la cognition globale après ajustement des covariables chez les hommes (β = 0,049, erreur standard (s.e.) 0,020, p = 0,015). Longitudinalement, le DHEAS au départ a prédit la cognition deux ans plus tard chez les hommes (β = 0,052, s.e. 0,020, p = 0,010), mais pas après la prise en compte de la cognition au départ (β = 0,022, s.e. 0,016, p = 0,17), ce qui indique que le DHEAS n’était pas associé au taux de déclin cognitif.
Des associations similaires ont été enregistrées après 6 ans de suivi. Aucune relation significative entre le DHEAS et la cognition n’a été observée chez les femmes.
Nous concluons que des concentrations plus élevées de DHEAS sont associées au niveau de cognition à un âge plus avancé chez les hommes, mais qu’il est peu probable qu’elles jouent un rôle fonctionnel dans le déclin cognitif.