Inclusion du sulfate de déhydroépiandrostérone plasmatique endogène et de la densité mammographique dans les modèles de prédiction du risque de cancer du sein

Contexte

Les hormones endogènes et la densité mammographique sont des facteurs de risque du cancer du sein. L’analyse conjointe de ces deux facteurs peut améliorer la capacité à identifier les femmes à haut risque.

Méthodes d’analyse

Cette étude au sein de la cohorte KARMA comprenait des mesures prédiagnostiques des niveaux hormonaux plasmatiques de déhydroépiandrostérone (DHEA), de son sulfate (DHEAS) et de la densité mammographique chez 629 cas et 1.223 témoins, n’utilisant pas d’hormones ménopausiques. Nous avons évalué l’aire sous la courbe du récepteur (AUC) pour le risque de cancer du sein en ajoutant la DHEA, la DHEAS et la densité mammographique aux scores de risque à 5 ans de Gail ou de Tyrer-Cuzick ou au score de risque à 2 ans de CAD2Y.

Résultats de l’étude

La DHEAS et le pourcentage de densité étaient indépendamment et positivement associés au risque de cancer du sein (P = 0,007 et P < 0,001, respectivement) pour les femmes ménopausées, mais pas pour les femmes préménopausées. Aucune association significative n’a été observée pour la DHEA. Chez les femmes ménopausées, celles qui se trouvaient dans les tertiles les plus élevés de DHEAS et de densité présentaient le risque le plus élevé de cancer du sein (OR, 3,5 ; intervalle de confiance à 95 %, 1,9-6,3) par rapport aux tertiles les plus bas. L’ajout du DHEAS a amélioré de manière significative l’AUC pour les modèles de risque de Gail (+2,1 unités, P = 0,008) et de Tyrer-Cuzick (+1,3 unité, P = 0,007). L’ajout de DHEAS aux modèles de Gail et de Tyrer-Cuzick incluant déjà la densité mammographique a encore augmenté l’AUC de 1,2 unité (P = 0,006) et de 0,4 unité (P = 0,007), respectivement, par rapport au fait de n’inclure que la densité.

Conclusions

Le DHEAS et la densité mammographique sont des facteurs de risque indépendants pour le cancer du sein et améliorent la discrimination du risque pour le cancer du sein post-ménopausique.

Impact

La combinaison du DHEAS et de la densité mammographique pourrait aider à identifier les femmes à haut risque qui pourraient bénéficier d’un dépistage individualisé du cancer du sein et/ou de mesures préventives chez les femmes ménopausées.

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